Nous ne pouvons que partager votre objectif, monsieur le sénateur, car il importe de défendre la langue française et la francophonie. Mais comment inscrire un tel principe dans la loi ? Pour favoriser la pratique du français, il serait plus aisé d’agir via la lettre de mission confiée au directeur de l’AFD.
De surcroît, la loi relative à l’emploi de la langue française, dite « loi Toubon », n’interdit pas de travailler également en anglais quand il le faut. Un tel amendement viendrait donc fragiliser l’AFD qui ne pourrait plus, de fait, émettre le moindre document en anglais et qui serait mise en difficulté dans ses relations contractuelles avec un certain nombre d’États et d’opérateurs.
Une telle incitation, qui peut figurer dans une lettre de mission – à charge, pour le Gouvernement, de le faire –, ne doit pas figurer dans un texte de loi.
Bien que partageant la philosophie de cet amendement, j’en demande le retrait.