Je tiens tout d’abord à dire à M. Laurent que, pour m’être rendu en Inde, je sais que la situation y est dramatique.
Ce pays a un problème de gouvernance, non pas de production de vaccins. L’Inde produit un vaccin en quantité significative, un dérivé de l’AstraZeneca, qui s’appelle le Covishield. N’utilisez donc pas n’importe quel argument pour entretenir une polémique qui, selon moi, n’a pas lieu d’être.
J’indique également qu’un sommet du G20 consacré à la santé aura lieu dans quelques jours. L’ensemble des questions que nous abordons ici y sera posé.
Je rappelle enfin, comme l’a dit M. Yung, qu’il existe un dispositif technique permettant le partage de la propriété intellectuelle en cas de pandémie entre les pays qui souhaitent produire localement des vaccins. Il s’agit de l’accord Adpic.
Cet accord sera appliqué en Afrique du Sud, lorsque nous monterons le projet. Nous le ferons non pas seuls, mais avec l’Afrique du Sud, qui est demandeuse, y compris de transferts majeurs de technologie, comme des vaccins de haute technologie, pour les diffuser ensuite en Afrique. Il faudra d’ailleurs convaincre les Africains de se faire vacciner.
Le problème est donc global : il faut prendre en compte la question de la propriété intellectuelle, des intrants et de la production, mais aussi la volonté d’exporter ou de donner.
Enfin, monsieur Roger, il n’est pas possible que le Gouvernement autorise aujourd’hui la ratification d’un traité qui n’existe pas ! Je ne vois pas comment cela serait possible. Je souhaite qu’un tel traité existe et qu’il soit soumis au Parlement, mais ce n’est pas le cas pour l’instant.