L’article 1er, qui définit notamment les grands axes de la programmation financière de la politique solidaire, précise que les moyens transitant par la société civile devront doubler en 2022 par rapport à 2017. Cette évolution correspond à l’objectif fixé par le dernier Cicid.
L’aide publique au développement bilatérale de notre pays qui transite par la société civile française et internationale connaît actuellement une trajectoire ascendante, ce qui est une bonne chose : 460 millions d’euros en 2019 contre 241 millions en 2016. Cette évolution positive souligne l’importance du soutien qu’apporte la société civile au développement solidaire ; l’article 2 bis introduit en commission le rappelle fort justement.
Cet amendement tend à conforter la rédaction de l’article, en précisant que ces moyens devront atteindre « au moins » 1 milliard d’euros.
Il est également proposé de supprimer la référence à l’objectif de la moyenne des pays de l’OCDE. Si la France est actuellement en retard au regard de l’effort fourni par les bailleurs issus de ces pays, le contexte de récession économique mondiale pourrait fragiliser la référence à cette moyenne. En effet, compte tenu de la dégradation de leurs finances publiques, les principaux pays de l’OCDE réduisent leur budget consacré à l’aide au développement. C’est le cas du Royaume-Uni qui a choisi de faire passer son budget consacré à l’aide publique au développement de 0, 7 % à 0, 5 % de son revenu national brut.
De leur côté, les ONG rencontrent des difficultés de financement liées à la pandémie. Par conséquent, la France doit afficher clairement sa propre ambition.