Cet amendement vise à rétablir la rédaction issue des travaux de l’Assemblée nationale, c’est-à-dire à revenir à l’engagement initial du Gouvernement de doubler le volume de l’aide publique au développement (APD) transitant par les organisations de la société civile, tous canaux confondus, pour atteindre 620 millions d’euros en 2022.
Compte tenu de la situation économique pour le moins incertaine, il ne paraît pas opportun d’inscrire dans ce projet de loi une cible nominale. La marche à franchir pour atteindre 1 milliard d’euros nous semble, en l’état de la trajectoire des crédits du programme 209, inatteignable en trois ans.
Messieurs les rapporteurs, vous avez évoqué les risques inhérents à une APD trop rigide et impossible à piloter. Nous sommes précisément en présence d’un tel risque : cumuler des contraintes sur la concentration géographique et sectorielle, d’une part, et sur les canaux, d’autre part, reviendrait à rigidifier à l’extrême le pilotage global de l’APD.