Cet amendement a pour objet de permettre aux TPE-PME de droit local détenues par des entrepreneurs français à l’étranger (EFE) ainsi qu’aux filiales de TPE-PME françaises à l’étranger de bénéficier d’un accès facilité au crédit par le biais de garanties offertes par l’AFD.
Je pense, comme nombre de nos collègues, que la France doit reconnaître le rôle actif des entrepreneurs français à l’étranger comme vecteur de l’efficacité de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales.
Je me suis rendu en Équateur, à Manta, trois ans après le tremblement de terre de 2016, qui avait fait plus de 1 000 victimes. J’y ai rencontré des entrepreneurs français qui avaient tout perdu : qui une usine de purification d’eau, qui un élevage de crevettes avec des bassins sur 100 hectares, et j’en passe.
Ces compatriotes déploraient que la France ne leur ait offert aucune assistance pour faciliter le redémarrage de leurs activités. Si tous saluaient l’intervention de la France, notamment pour approvisionner en eau potable les villes touchées par le séisme, ils voulaient savoir pourquoi ils ne pouvaient, quant à eux, prétendre aux aides apportées par l’AFD.
Le covid s’est révélé être un séisme mondial pour les entrepreneurs français à l’étranger. Dès le début de la crise, j’avais évoqué le dispositif Harris destiné à créer un mécanisme d’urgence pour appuyer le redémarrage de petites structures. Le Gouvernement avait, quant à lui, opté pour un nouveau programme baptisé Choose Africa, une offre limitée à quelques pays d’Afrique dont la mise en route prend du temps.
Le Président de la République aime à répéter que nous devons être agiles. L’aide publique au développement doit également être plus agile et permettre à nos TPE-PME de se relever au plus vite lorsqu’elles sont confrontées à des circonstances exceptionnelles.