Intervention de Hélène Conway-Mouret

Réunion du 11 mai 2021 à 21h30
Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales — Rapport annexé

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

Le Président de la République a, dès le début de son quinquennat, exprimé sa volonté de placer la diaspora au cœur de la dynamique nouvelle qu’il entend donner aux relations franco-africaines, en vue d’impulser un réel développement allant dans le sens de nos intérêts communs.

Si cette initiative est bienvenue, elle ne doit en aucun cas relever d’un simple effet d’annonce. Il est nécessaire d’aller plus loin en renforçant les actions des diasporas, afin de faire d’elles des actrices du développement bénéficiant d’une reconnaissance officielle.

En effet, les diasporas représentent une véritable richesse.

D’une part, grâce à leur double appartenance, elles sont au croisement de plusieurs cultures et sont non seulement des ambassadrices de la France en Afrique, mais, inversement, de l’Afrique en France.

D’autre part, comme elles sont organisées formellement au sein d’associations, elles sont des actrices à part entière du développement et sont à l’origine de nombreux projets de développement dans leurs pays respectifs. Leurs actions ont permis de doter des pans entiers de villages et de localités d’infrastructures nécessaires au développement local, telles que des écoles, des centres de santé ou encore des réseaux d’eau potable et d’assainissement.

Elles sont souvent les acteurs locaux de la mise en œuvre d’actions de coopération décentralisée, que certains d’entre nous connaissent très bien ici.

Enfin, elles sont à l’origine d’importants transferts de fonds, qui sont devenus une source non négligeable de financements extérieurs pour les pays en développement.

Au vu du rôle qu’elles assument déjà, l’AFD pourrait renforcer son concours apporté aux associations dans le cadre du dispositif du Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (Forim), en vue de créer une réelle coopération fructueuse.

Or, aujourd’hui, les fonds alloués à l’AFD en faveur du Forim ne sont pas prioritairement orientés vers les pays de l’Afrique subsaharienne. Il s’agirait donc d’augmenter le nombre de projets subventionnés par l’AFD en faveur du Forim, en veillant à accorder une priorité particulière aux zones géographiques définies comme prioritaires dans le cadre de l’APD de la France.

Mes chers collègues, voter cet amendement est un moyen de placer les diasporas au cœur des relations franco-africaines, lesquelles gagneraient à être renforcées.

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