Permettez-moi d’intervenir sur le même thème, cette cause valant bien trois prises de parole.
La diplomatie féministe ne peut s’affranchir de la participation des associations, des collectifs et des entités locales qui tentent de résorber les inégalités entre les hommes et les femmes dans leur propre pays. Nous devons donc soutenir ceux et celles qui, sur le terrain, œuvrent à la défense de l’égalité dans des conditions souvent difficiles, particulièrement à l’heure de la pandémie qui a creusé l’écart de pauvreté entre les hommes et les femmes.
On estime ainsi que 47 millions de femmes et de filles supplémentaires vont basculer sous le seuil de l’extrême pauvreté entre 2019 et 2021, à l’heure où l’accès à l’éducation, à la contraception, à la santé et à un soutien psychologique et politique est souvent le fait d’associations locales qui se battent pour l’émancipation des femmes.
C’est donc dans ce contexte que tous les pays se revendiquant d’une diplomatie féministe ont mis en place des fonds de soutien destinés aux organisations féministes. Le Canada, par exemple, s’est engagé à investir 300 millions de dollars dans son « Fonds égalité » à destination des organisations locales. La Suède investit 100 millions d’euros entre 2018 et 2022 dans son plan d’action pour une politique étrangère féministe, dont une large part est destinée au soutien des organisations locales féministes.
La France doit donc aller de l’avant. Ainsi, cet amendement tend à pérenniser les financements du Fonds de soutien aux organisations féministes au-delà de 2022, en cohérence avec les nouvelles orientations du texte, qui s’étendent désormais à 2025, en cohérence avec les objectifs de la diplomatie féministe française.