Cet amendement vise à réaffirmer l’importance de la conception d’une stratégie pour les zones de conflit afin d’assurer une cohérence entre les phases d’urgence, de reconstruction et de développement.
Une telle réaffirmation nous paraît nécessaire compte tenu des observations de la Cour des comptes sur la stratégie 3D – défense, diplomatie, développement – de la France au Sahel. En effet, la Cour des comptes souligne que, si les dépenses françaises ont plus que doublé entre 2012 et 2018, passant de 580 millions à 1, 35 milliard d’euros, la majorité de ces sommes concernent des dépenses militaires.
L’aide publique au développement n’a pas suivi la même progression. Les complémentarités entre les actions militaires et civiles d’aide à la stabilisation et au développement doivent être recherchées et se traduire dans l’organisation de la réponse française, notamment avec une coopération interministérielle renforcée.
L’alinéa 57 doit aussi réaffirmer des principes guidant l’action humanitaire et la gestion de crises, en cohérence avec notre défense du principe de non-discrimination de l’aide. Ce n’est pas inutile au regard de la multiplication des « zones grises » où se mêlent populations et combattants.