Nous avons beaucoup mis en avant l'absence d'hétérogénéité des élites françaises issues des grandes écoles en France, et particulièrement de l'ENA. La proportion des élèves d'origine modeste parmi les étudiants des grandes écoles est passée de 29% en 1950 à 9% de nos jours. La ségrégation sociale commence bien avant l'accès aux grandes écoles, dès l'école primaire ou le collège. Cette quasi-homogénéité des élites françaises ne pourrait-elle pas expliquer pourquoi aucune originalité d'approche n'est possible ? Pensez-vous que le changement de sigle de l'ENA en ISP pourra inverser cette situation ?