Dans cette discussion, on mélange tout. Certes, lorsque les auteurs de l'amendement n° 1 indiquent vouloir mieux prendre en compte à la fois le bien-être animal et le bien-être des éleveurs, c'est séduisant. Mais, à l'article 1er, il est indiqué que les animaux doivent être élevés en extérieur. C'est impossible. Comment pourrais-je élever en plein air les quinze taurillons de mon exploitation ?
Notre collègue Joël Labbé dénonce non pas le travail des agriculteurs, mais l'intégration qui mène à une concentration agricole. Mais regardons objectivement les choses. L'interdiction des élevages industriels de porcs ou de poulets nous conduirait à importer des produits en provenance d'élevages américains ou européens encore plus importants. Cela n'aurait aucun sens.
Cessons d'aborder ce débat de manière passionnée. Si, sur mes soixante-quinze vaches, j'en sors cinquante pour qu'elles aillent pâturer tandis que les vingt-cinq autres restent à l'intérieur du bâtiment, allez-vous m'accuser de ne pas me soucier du bien-être animal ?
Autrefois, les cochons étaient sous la montée de grange, et le trou dans la porte pour leur donner un peu de lumière était minuscule. Je ne dis pas que c'était satisfaisant. Mais faut-il pour autant les élever en extérieur aujourd'hui ? Si je vous montrais des photos de cochons couverts de boue sur un terrain totalement miné, vous ne voudriez certainement pas d'élevage en plein air.