Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je veux me réjouir de l’accord intervenu en commission mixte paritaire. Il faut dire que les CMP sont à présent paritaires à un double titre : si elles comptent toujours sept députés et sept sénateurs, sept de leurs membres siègent d’un côté de l’hémicycle et sept de l’autre. C’est la traduction arithmétique de la nouvelle configuration du Sénat.
En l’occurrence, j’espère que c’est de bon augure – l’espoir est toujours permis ! –, les quatorze membres de la commission mixte paritaire ont voté le texte à l’unanimité, ou du moins aucune opposition ne s’est manifestée parmi eux. Saluons la bonne volonté et l’esprit d’intérêt général qui ont animé les députés et les sénateurs, qu’ils siègent dans la nouvelle majorité sénatoriale ou dans l’opposition. Ainsi, nos collègues de l’Assemblée nationale ont fait les pas nécessaires. Quant à Mme la rapporteure générale, elle a accepté une rectification de l’amendement qui avait été adopté en séance.
Monsieur le ministre, je voudrais maintenant vous adresser des vœux, car la journée de demain, au cours de laquelle se tiendra le sommet européen auquel vous participerez aux côtés du Président de la République, sera essentielle, déterminante. En effet, beaucoup de choses dépendront des solutions qui pourront être trouvées. Je voudrais qu’un esprit d’innovation y souffle et que l’on s’éloigne des sentiers balisés par des doctrines qui ont déjà largement échoué.
Pour l’avenir du secteur financier en Europe, des banques, de notre monnaie unique, pour la gouvernance de la zone euro, la journée de demain, je le répète, pourra être décisive. Formons le vœu que cette étape n’aboutisse pas à un nouveau compromis temporaire et coûteux.
C’est forts de cet espoir que nous allons nous quitter ce soir, avant de nous retrouver pour d’autres débats. En effet, les commissions des finances sont totalement à la disposition du Gouvernement pour examiner les textes qui sont de leur ressort, et, en cette période imprévisible, elles sont un point de passage obligé. Au reste, comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, l’examen des projets de loi de finances rectificative qui se sont succédé a donné lieu à des échanges appréciables, par exemple à l’occasion de la discussion d’un amendement déposé sur l’article d’équilibre. Cela nous a en outre permis d’actualiser nos connaissances en matière de suivi de l’exécution de la loi de finances.
Mes chers collègues, nous allons entrer dans la période de l’examen du projet de budget pour 2012, et ce sera une autre affaire. Ce moment sera déterminant pour notre crédibilité, pour l’avenir. Espérons que ce débat se déroulera dans un contexte suffisamment éclairé par le sommet de demain !