Intervention de Laurent Duplomb

Réunion du 22 juin 2021 à 21h30
Lutte contre le dérèglement climatique — Articles additionnels après l'article 60 ter priorité

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Je souhaite revenir sur la problématique des aides au bio. Je suis tout à fait d’accord avec ce que vient de dire M. le ministre.

Il faut tout d’abord – et c’est la politique suivie depuis quelques années – s’engager pour le soutien à la conversion. Soutenir la conversion, c’est apporter une aide à la modification de pratiques exigeant une adaptation et un investissement particulier. Les fonds publics permettent donc de compenser la baisse des revenus et les difficultés rencontrées.

Je n’arrive pas comprendre, en revanche, que les promoteurs du bio prônent la seule aide au maintien, comme s’il s’agissait d’une forme de RSA agricole destiné à soutenir des agriculteurs en difficulté. Ces promoteurs passent pourtant leur temps à nous expliquer que, le bio, c’est la panacée, qu’avec le bio point de problèmes économiques ou environnementaux, en bref que c’est la meilleure des solutions.

On ne peut pas dire, d’un côté, que le bio est la solution à tous les maux et, de l’autre, que le contribuable doit payer encore plus qu’aujourd’hui pour soutenir l’agriculture bio. Si l’on considère que l’agriculture bio représente, concrètement, une évolution de la qualité – permettez-moi d’en douter cependant, et, je le dis clairement, des rapports viendront à un moment confirmer mes doutes –, on ne peut pas accepter que des aides publiques soutiennent son maintien. Si cette qualité est aussi bonne qu’affichée, il faut que le consommateur accepte de la payer ! Sinon, cela n’a plus de sens…

Et que gagnera-t-on au bout du compte ? Tout le monde fera du bio, mais au prix du conventionnel actuel ! Je refuse ce système, car il fera plonger l’agriculture dans les tréfonds de la production.

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