Mais enfin, nous sommes au Parlement, nous avons tout de même le droit de débattre, même si cela vous fatigue !
Madame la ministre, je suis étonnée de la manière dont vous parlez de la collecte des URL et des algorithmes. Imaginez-vous les dégâts que provoquera cette expérimentation de quatre ans ! Toutes les lois que vous faites, sur des sujets de plus en plus techniques, n’ont pas permis d’endiguer le problème du terrorisme ! Je ne sais pas quel est le but du présent texte, qui est quelque peu cosmétique. Il a été réécrit en commission ; tout est prêt, le Sénat demeure silencieux parce que tout a déjà été fait.
Franchement, vous vous moquez de nous ! Pensez-vous réellement qu’un tri sera fait entre les informations relatives à la vie privée des gens et les sites consultés par les terroristes ? Nous connaissons tous internet, nous savons l’utiliser : vous nous racontez vraiment des histoires, auxquelles, j’en suis sûre, vous ne croyez pas vous-même…
Il faut faire attention et parler avec plus d’intérêt et de conviction de ce genre de choses. Je ne citerai pas tous les livres qui décrivent un monde orwellien, vous en avez lu vous-même. Faisons simplement plus attention à ne pas maquiller ces dispositifs en outils de lutte contre le terrorisme. Le terrorisme a d’autres modes de fonctionnement : les armes sont achetées chez des vendeurs d’armes, dans certains réseaux ; pas sur internet.