Intervention de Jean Desessard

Réunion du 7 novembre 2009 à 22h00
Entreprise publique la poste et activités postales — Article 6

Photo de Jean DesessardJean Desessard :

Mais oui, mes chers collègues, d’un côté, on peut lire des déclarations dans la presse, de là où l’on commente mais où on ne prend pas de décisions ; tout le monde s’émeut, en cette période de crise financière, des rémunérations trop élevées des dirigeants, de leurs parachutes dorés et de leurs bonus. Mais, finalement, d’un autre côté, aucune mesure n’est prise, on demande au MEDEF d’adopter une charte de bonne conduite, celui-ci déclare qu’il va réfléchir à la question, et on attend que l’émotion de l’opinion publique retombe…

Dans les sociétés coopératives de production, le rapport salarial est de 1 à 5 ou de 1 à 10, ce qui n’empêche pas l’entreprise de fonctionner, quelquefois même avec un grand nombre de salariés.

Avec une rémunération de l’ordre de 450 000 euros, le dirigeant d’un établissement public peut tout de même voir arriver la fin du mois sans trop d’inquiétude. Avec la transformation en société anonyme – certes, la décision dépend du Gouvernement – la rémunération du président pourra doubler ou tripler, pour s’approcher de celle des dirigeants de France Télécom et GDF-Suez.

On nous a dit que le changement de statut était justifié par la nécessité d’alimenter les fonds de la Poste de 2, 7 milliards d’euros et non pas par la volonté de privatiser et d’adopter les méthodes du privé. Alors, j’aurais aimé que M. le ministre nous garantisse que l’on pouvait compter sur le Gouvernement pour en rester à des rémunérations décentes, de l’ordre de celles attribuées aux dirigeants des établissements publics, s’agissant d’une société anonyme à capitaux 100 % publics.

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