Intervention de Daniel Chasseing

Réunion du 20 juillet 2021 à 9h30
Questions orales — Prise en charge de l'insuffisance rénale chronique terminale

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Ma question porte sur la très faible diffusion de la pratique de la dialyse à domicile pour le traitement des maladies rénales chroniques, les MRC, et de l’insuffisance rénale chronique terminale, l’IRCT.

En France, 11 500 nouvelles personnes sont prises en charge tous les ans pour une IRCT. Cette maladie nécessite, à défaut d’une transplantation rénale, un traitement de suppléance via une dialyse, afin d’assurer artificiellement les fonctions d’épuration du sang à la place des reins.

D’après la Cour des comptes, les dépenses de prise en charge de l’IRCT s’élevaient en 2017 à plus de 4 milliards d’euros, dont plus de 3 milliards d’euros étaient consacrés aux séances en centre de soins et aux transports.

L’enjeu financier est de taille : l’IRCT est la pathologie la plus onéreuse en termes de coût par patient, devant la mucoviscidose, le cancer du poumon et l’accident cardio-vasculaire.

Face à cela, la dialyse à domicile, lorsqu’elle est possible, est une option thérapeutique qui contribue à la réduction des dépenses d’assurance maladie. Mais elle n’est adoptée que par 7 % du nombre total de patients dialysés ; c’est deux fois moins que la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE.

Pour étendre le recours à cette technique, il est nécessaire de revoir les modalités économiques et de concevoir de nouvelles tarifications valorisant la dialyse à domicile, comme cela est prévu dans le plan ministériel Ma santé 2022.

C’est ainsi que, lors du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, le Gouvernement a précisé que la création d’un forfait de pré-suppléance constituerait une première étape dans la mise en place d’une rémunération forfaitaire de la dialyse.

Enfin, le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie, dans son rapport du 27 mai 2021, a mentionné l’augmentation des prises en charge à domicile comme l’une des pistes de mise en œuvre d’une réforme du système de santé.

Au regard de ces différents éléments, quelles sont, madame la secrétaire d’État, vos intentions pour faire aboutir la réforme de la forfaitisation de la prise en charge de la dialyse à domicile, permettant de tenir les engagements du plan Ma santé 2022 ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion