Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, n’oublions pas que, si nous sommes réunis aujourd’hui, c’est le fait de l’évolution du virus. Cette évolution – un mot que je n’ai pas beaucoup entendu pour l’instant – nous oblige à réagir et à protéger nos concitoyens.
Ce qui fait honneur au Sénat, c’est sa capacité de dialogue, d’écoute, de respect et de mesure. J’aimerais donc que l’on évite, autant que faire se peut, d’employer des termes excessifs comme « apocalypse » ou « enfer ».
Oui, le travail qui nous échoit est difficile et compliqué dans un temps aussi court, mais le terme « apocalypse » me semble davantage adapté à ce qu’ont connu les services hospitaliers au mois de mars de l’année dernière. Nous nous honorerions à ne jamais l’oublier.
J’en viens au passe sanitaire. Je suis un profond défenseur de la liberté individuelle, mais je crois que celle-ci s’inscrit dans une liberté collective.
Notre rôle de législateurs consiste à construire cette liberté collective, laquelle implique souvent des contraintes. Proposer un passe sanitaire qui n’oblige pas à se vacciner, mais incite à le faire, permet de faire encore et toujours de la pédagogie. C’est aussi à cela que je crois.
Les personnes qui, aujourd’hui, ne veulent pas se faire vacciner découvriront un certain nombre de contraintes que la loi va leur imposer. Pourquoi pas ? Ces contraintes les amèneront à réfléchir à la pertinence du vaccin et à avancer vers la vaccination.