On le sait, la pandémie de covid-19 a entraîné de nombreux bouleversements dans notre société, pour les malades, les personnes âgées et les personnes handicapées en établissements.
L’incapacité de milliers de Français à accompagner un parent dans ses derniers jours, le délaissement des personnes âgées privées de visites, l’explosion du mal-être, font malheureusement partie du bilan de la crise sanitaire. Cette situation a même été qualifiée par certains praticiens de « recul inquiétant de civilisation ». Nous devons donc être vigilants sur cette question profondément humaine.
Nous pouvions espérer que, dans cette situation, un droit de visite opposable aux patients, aux familles et aux accompagnants soit garanti.
Or l’alinéa 12 prévoit l’inverse, puisque l’accès aux services et établissements de santé sociaux et médico-sociaux sera soumis à l’exigence d’un passe sanitaire pour les soins programmés, ainsi que pour les personnes qui accompagnent les patients. C’est donc une remise en cause du droit de visite des malades à l’hôpital, dans une situation déjà extrêmement dégradée de ce point de vue.
Même en partageant l’objectif qui est visé par le passe sanitaire, et quand bien même nous le discutons, nous pensons que cette contrainte est disproportionnée et déshumanisante et qu’elle n’est pas acceptable dans cette situation.
C’est pourquoi nous proposons la suppression de cet alinéa.