Cet amendement a pour objet que l’accès à l’Assemblée nationale et au Sénat soit soumis à la présentation du passe sanitaire.
Dans un souci de cohérence, et pour être compris, il faut adopter des règles simples : à l’intérieur, un passe sanitaire ; à l’extérieur, pas de passe sanitaire. Ce principe assez simple et compréhensible devrait également s’appliquer aux assemblées parlementaires.
Ce serait aussi faire preuve d’exemplarité. Comment expliquer à nos concitoyens que les règles que nous sommes en train de définir et que l’on va leur imposer, ainsi qu’à tous les professionnels, ne s’appliqueraient pas à nous-mêmes ?
Cette volonté de protéger l’ensemble de la population, dans une situation pandémique qui devient de plus en plus difficile, avec un variant beaucoup plus dangereux, comment décider de ne pas l’appliquer à nous-mêmes, parlementaires, ainsi qu’aux agents et aux collaborateurs de l’Assemblée et du Sénat ?
Pour ces deux raisons d’exemplarité et de cohérence, il serait bienvenu que nous votions cet amendement, me semble-t-il.
On a entendu parler de risque constitutionnel… J’avoue ne pas croire à cet argument : je pense qu’il existe toute une série de possibilités pour que des parlementaires qui ne répondraient à ces critères puissent siéger, par exemple une dérogation du Bureau du Sénat. Ces mesures n’empêcheraient donc pas nos collègues parlementaires de siéger tous dans de bonnes conditions.