Monsieur le président Marseille, vous avez évoqué la difficulté à mettre en œuvre ce dispositif en citant l’exemple de Châtelet-Les-Halles, où le RER arrive au milieu du centre commercial. Je vous rappelle que ce centre commercial a été fermé pendant des semaines et que le RER a continué de circuler sans problème !
Nous avons mis en place des files distinctes : l’une accédait à l’intérieur du centre commercial et les autres étaient réservées aux voyageurs qui continuaient leur trajet. Ce n’est pas plus compliqué à faire avec un passe sanitaire que lorsque nous avons fermé ces centres, car je vous rappelle que nous avons dû le faire !
D’ailleurs, les concertations avec les acteurs des grands centres commerciaux ont montré qu’ils préfèrent tout faire pour éviter une fermeture administrative et que, entre des jauges qui pourraient devenir drastiques, comme celles que l’on a connues, et un passe, c’est plutôt la seconde option qu’ils perçoivent comme la plus à même de permettre la poursuite de l’activité économique.
Un centre commercial est un lieu de brassage. Le week-end, dans les galeries des très grands centres commerciaux, il y a beaucoup de jeunes, notamment dans les départements où les inégalités sociales sont importantes et où l’épidémie, hélas, se développe fortement… Il faut bien tenir compte de ce possible impact sanitaire.
Très honnêtement, je ne sais pas expliquer aux milieux culturels que l’on aura besoin d’un passe sanitaire pour aller au théâtre ou pour voir des bâtiments patrimoniaux, mais que l’on n’en aura pas besoin pour se rendre dans des galeries commerçantes bondées.