Intervention de Olivier Véran

Réunion du 24 juillet 2021 à 14h30
Gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Olivier Véran :

Je vais plutôt vous éclairer de nouveau, monsieur le sénateur. En effet, même si je n’étais pas présent dans l’hémicycle, j’ai suivi les débats à distance et j’ai vu que vous aviez longuement débattu de ce sujet.

Premièrement, la sérologie ne dit rien de la manière dont ont été acquis les anticorps. Elle ne dit pas si l’on a été malade, si l’on est vacciné, par une dose ou par deux doses, ni avec quel vaccin.

Deuxièmement, la sérologie ne dit rien du niveau d’immunité. La Haute Autorité de santé l’a dit – je l’ai interrogée encore la semaine dernière –, les institutions mondiales aussi : elles sont dans l’incapacité à ce stade de corréler un niveau de protection à un niveau d’anticorps. Vous pouvez avoir un niveau élevé d’anticorps et une protection très faible, et, à l’inverse, des anticorps peu détectables, mais acquis d’une manière qui a conforté l’immunité et qui assure une bonne protection.

Une sérologie ne permet donc pas de décréter que quelqu’un n’est pas à risque de développer la maladie, comme cela vous a déjà été indiqué par mes collègues du Gouvernement.

Telles sont les raisons pour lesquelles j’ai émis un avis défavorable sur cet amendement. J’aurais dû vous faire part de nouveau de ces éléments, mais, comme le débat avait eu lieu, je pensais qu’ils étaient restés dans les mémoires.

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