Intervention de Sébastien Meurant

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30

Photo de Sébastien MeurantSébastien Meurant :

Madame le ministre, vous avez dit tout à l’heure que les soignants voulaient se faire vacciner, mais pouvez-vous nous dire combien de soignants et d’aides-soignants refusent encore le vaccin ? Il serait intéressant de le savoir, car ces personnes, qui côtoient la maladie au jour le jour, ont fait les mêmes études que celles qui défendent ardemment cette vaccination. On ne peut quand même pas les soupçonner de vouloir le mal des patients qu’elles côtoient tous les jours.

Il me semble que nous pouvons tous être d’accord sur ce point. Il faut alors s’interroger sur les raisons pour lesquelles certaines personnes refusent la vaccination. C’est une question légitime, d’autant que, parmi elles, on trouve d’éminents professeurs – certains ont reçu le prix Nobel –, que l’on a critiqués et caricaturés. De là à envisager le licenciement de ces personnes, comme le prévoyait le texte du Gouvernement… Que va-t-on faire si une partie d’entre elles se fait porter pâle dans les hôpitaux, dans les Ehpad, etc. ?

Autant, au début de cette épidémie, on pouvait comprendre que les professionnels aient été complètement démunis, mais, avec un recul de plus d’un an et demi, on sait que les gestes barrières, en particulier avec les personnes malades et âgées, peuvent être suffisants. On sait que les masques FFP2, que le Gouvernement a été incapable de fournir aux soignants au départ, accompagnés du nettoyage soigneux des mains et de tous les gestes barrières que l’on connaît maintenant, valent peut-être mieux qu’un vaccin. J’attire votre attention sur le fait que le vaccin limite la contamination, mais ne la supprime pas.

Je reviens à ma question, madame la ministre. J’aimerais savoir combien de soignants refusent de se faire vacciner, et pour quelle raison. Avez-vous fait des études à ce sujet ? Ne pensez-vous pas que certains, sous la menace, le couteau sous la gorge, renoncent et changent de métier ? Alors que la durée moyenne de la carrière d’une infirmière est de quelques années, ce n’est certainement pas ce texte qui va les inciter à continuer d’exercer leur métier !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion