Un esprit inventif s’est dit, dès lors que les tests ne sont pas agréables, que mettre fin à la gratuité allait pousser les gens à se faire vacciner. Or les choses sont un peu plus compliquées, d’autant que nous savons désormais qu’on peut être vacciné et malade.
Imaginez que l’un d’entre nous, demain, soit contaminé. Nous, sénateurs, avons une bonne mutuelle et une bonne sécurité sociale, mais ce n’est absolument pas le cas de tout un chacun. Les personnes malades du covid-19 qui n’ont pas les moyens de réaliser un test ne se soigneront pas, elles attendront que la maladie passe…
En quoi consiste alors la prévention ? Je ne connais pas grand-chose aux politiques de santé, mais je crois savoir que ce que l’on recherche depuis le début, c’est limiter la propagation du virus et les contaminations.
Il conviendrait, madame la ministre, que vous nous précisiez le calendrier que le Gouvernement entend suivre : à partir de quand ces tests seront-ils payants ? Et combien coûteront-ils ? La question est essentielle, car l’effort financier sera important.
Monsieur Milon, une mutuelle, ce n’est pas offert à tout le monde ! §Si l’on a mis en place le tiers payant après des années de combat, c’est justement pour éviter aux Français d’avoir à avancer le coût des médicaments et pour leur permettre d’accéder plus facilement aux soins.
Le biais de la demande de rapport, on le connaît par cœur : on le demande, parce qu’on ne pouvait pas proposer cette mesure par amendement en raison de l’irrecevabilité financière découlant de l’article 40. En clair, que pense ce soir le Sénat de la gratuité des tests de dépistage tant que la couverture vaccinale n’est pas satisfaisante ? Et que dit le Gouvernement sur le calendrier de la mesure qu’il a annoncée et sur le coût des tests ?