Intervention de Valérie Boyer

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30
Gestion de la crise sanitaire — Articles additionnels après l'article 1er

Photo de Valérie BoyerValérie Boyer :

J’entends dire depuis tout à l’heure que les tests sont gratuits. Or rien n’est gratuit ! « Quand c’est gratuit, c’est toi le produit », dit-on aux États-Unis. Ce n’est donc que de l’argent public et ces tests de dépistage coûtent très cher à la collectivité.

Nous avons tous pu voir les petites tentes qui sont dressées dans les rues pour la réalisation des tests le jour, et même la nuit. Un soir, en sortant très tard du Sénat, je suis allée vers l’une de ces tentes ; j’ai interrogé les deux jeunes gens qui y travaillaient. Ils m’ont dit qu’ils réalisaient des tests jusqu’à quatre heures du matin pour des personnes souhaitant se rendre dans des bars et s’assurer, à cette fin, qu’ils ne sont pas contaminés. Ces deux jeunes gens ont ajouté que ces dépistages étaient totalement gratuits…

Il serait intéressant d’encourager l’assurance maladie à enquêter sur les personnes qui ont fait beaucoup de tests – le nombre reste à déterminer avec des médecins –, afin de connaître leur motivation, surtout si elles ne sont pas vaccinées. Cela permettrait de conduire une action de santé publique à destination de ces personnes pour les inciter à se faire vacciner.

Le coût des tests est extrêmement élevé pour la collectivité et il faut trouver un juste équilibre. Nous avons la chance, en France, que le coût des tests soit pris en charge par l’assurance maladie ; ce n’est pas le cas dans tous les pays – j’ai dû payer 100 euros pour réaliser un test et revenir d’Espagne en avion, alors même que j’étais vaccinée.

J’insiste, il conviendrait que l’assurance maladie enquête sur les personnes non vaccinées qui font de nombreux tests pour connaître leur motivation. Elle pourrait dès lors entreprendre une action à leur encontre.

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