Intervention de Guillaume Gontard

Réunion du 24 juillet 2021 à 21h30
Gestion de la crise sanitaire — Articles additionnels après l'article 5

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Je n’ai jamais été autant en accord avec Philippe Bas ! Nous faisons face à une incongruité. On nous parle de vaccination obligatoire ; pour moi, ce qui est obligatoire est forcé.

Si la vaccination était rendue obligatoire dans le projet de loi, il faudrait que les sanctions prévues soient connues, ainsi que la manière de faire respecter cette obligation. Certes, on ne respecte pas le code de la route uniquement par peur du gendarme, mais des sanctions sont tout de même prévues. Si des contraintes et des sanctions devaient être mises en œuvre, cela me poserait réellement des problèmes, la vaccination étant un acte médical.

La véritable question est la suivante : comment mettre en œuvre la vaccination pour tous, comment atteindre la vaccination massive ? La seule contrainte prévue aujourd’hui, pour les vaccins existants, c’est l’interdiction pour un enfant non vacciné d’être inscrit à l’école. Aucune amende n’est prévue.

La seule manière d’aller vers la vaccination pour tous, on le voit bien, c’est de miser sur la proximité, sur l’explication, l’accompagnement. On y revient toujours.

À titre d’exemple, dans certaines zones rurales, les gens sont déjà vaccinés à plus de 70 %, grâce à la mise en œuvre de centres de vaccination éphémères et de proximité, aux appels que les maires ont passés à leurs concitoyens pour les inciter à se faire vacciner, à la confiance qu’inspire le voisin vacciné qui en parle et incite à faire de même. Le taux de vaccination atteint ainsi 90 % dans certains villages.

Ces solutions, on les connaît très bien, mais elles requièrent des moyens. C’est la raison pour laquelle, madame la ministre, nous ne cessons de vous interroger sur les moyens que vous comptez mettre en œuvre afin de favoriser la vaccination pour tous.

Pour notre part, nous n’avons pas pu proposer de solutions, car on nous a opposé l’article 40 de la Constitution. Des idées, nous en avons pourtant. Madame la ministre, j’y insiste : nous aimerions vous entendre sur ce sujet.

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