Je tiens à saluer l’initiative importante de nos collègues, dont nous reparlerons peut-être. Cela étant, je n’ai pas reçu de mandat de notre groupe pour traiter ce soir, par scrutin public, une question aussi importante.
En outre, je pense que, même si l’obligation vaccinale était votée ce soir, elle ne résoudrait pas tous les problèmes d’un coup de baguette magique. L’enjeu, en effet, ce sont les prochaines semaines.
J’ai évoqué à la tribune ce que j’ai appelé le « porte-à-porte téléphonique ». Aujourd’hui, la France compte moins de 5 millions de personnes âgées de plus de 70 ans et 80 ans, de personnes vulnérables, obèses et autres. La CNIL, comme vous le savez, madame la ministre, a autorisé la CNAM à divulguer aux médecins généralistes, sur leur demande, le statut vaccinal – vacciné ou non vacciné – de leurs patients. J’ai consulté plusieurs médecins, car je pense que c’est une mesure clé. Tous m’ont dit qu’il faudrait aller plus loin : il faudrait que la CNAM leur communique directement la liste de leurs patients non vaccinés, ils pourraient alors d’un simple coup d’œil y repérer ceux qui sont âgés de plus de 70 ans ou 80 ans. Ils ne demandent même pas à être rémunérés de manière forfaitaire ou à l’acte pour les contacter ensuite, ils considèrent que c’est leur job. Il faut donc les aider en ce sens.
Grâce à ce porte-à-porte téléphonique, je suis certain, mes chers collègues, que nous obtiendrions au cours des prochaines semaines des résultats extrêmement significatifs. La relation de confiance entre les personnes vulnérables et leur médecin est irremplaçable. Nous pourrions ainsi faire œuvre utile encore plus rapidement.
Je me tourne maintenant vers mes collègues Fabien Genet et Cédric Vial pour leur demander, compte tenu du fait que je n’ai pas été mandaté par le groupe, de bien vouloir retirer leurs amendements.