Intervention de Philippe Bas

Réunion du 11 janvier 2022 à 14h30
Gestion de la crise sanitaire — Candidatures à une éventuelle commission mixte paritaire

Photo de Philippe BasPhilippe Bas :

Je suis fermement partisan de la vaccination, et ce depuis le début ! Elle a déjà sauvé de nombreuses vies humaines et elle en sauve encore tous les jours. Ses effets indésirables doivent être rapportés au risque épidémique auquel nous sommes confrontés, que le vaccin réduit sans pouvoir l’éliminer.

Il y a un large consensus médical en faveur du vaccin. S’il y a des voix scientifiques discordantes, auxquelles il convient, bien sûr, de prêter attention, il n’y a pas de choix plus raisonnable que de s’appuyer avec humilité sur ce consensus, d’autant que les résultats positifs du vaccin pour la santé publique sont tangibles : il atténue fortement le risque d’être malade ou de développer une forme grave de la maladie. Ce sont des faits !

L’un des enjeux essentiels est donc bien aujourd’hui encore de convaincre les hésitants de changer d’idée sur la vaccination, d’abord pour eux-mêmes et pour leur famille, ensuite pour l’ensemble de la collectivité nationale. Mais comment faire ?

Pouvons-nous imaginer réussir à convaincre ceux de nos compatriotes qui craignent le vaccin plus que le covid en les outrageant ? Ou même simplement en essayant de les circonvenir : « Vaccinez-vous et vous pourrez aller au restaurant et au cinéma ! » Pardonnez-moi, monsieur le ministre, mais cela révèle une piètre opinion des Français que de leur mettre en main un tel marché. On ne peut à la fois faire appel à la responsabilité de chacun de nos concitoyens et les traiter de manière aussi infantilisante en situant l’ordre de leurs priorités de manière aussi dégradante.

Beaucoup de nos compatriotes qui refusent le vaccin le font par conviction. Nous sommes en désaccord avec eux, sans doute, car ils se mettent en danger et leur imprudence aggrave les tensions sur notre système de soins fragilisé, mais comment faire évoluer leur conviction sans leur montrer d’abord un peu de respect ?

Il n’est pas juste de les accuser d’être à l’origine de la flambée de l’épidémie, puisque les trois quarts des personnes actuellement contaminées sont vaccinées. On ne peut davantage leur reprocher de saturer l’hôpital, car les malades du covid hospitalisés en soins critiques sont pour près de la moitié des personnes vaccinées.

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