Monsieur le ministre, si vous me le permettez, je paraphraserai Winston Churchill, pour qui « la grande leçon de la vie, c’est que parfois, ce sont les fous qui ont raison ». En octobre dernier, c’est bien de fous que l’on nous qualifiait lorsque nous proposions la vaccination obligatoire pour tous.
Force est de constater, aujourd’hui, que les événements nous donnent raison. Nous avions raison bien avant vous, monsieur le ministre, vous qui étiez défavorable à notre proposition de loi.
Le présent projet de loi arrive bien trop tard. Si vous nous aviez écoutés à l’automne dernier, nous n’en serions pas là. La cacophonie que ce texte a provoquée à l’Assemblée nationale est symptomatique du désordre ambiant.
Alors que le président candidat non déclaré vient de prendre la présidence tournante de l’Europe, il peut désormais s’appuyer sur les mesures prises par nos voisins européens. Certains d’entre eux, comme l’Autriche ou l’Italie, se sont en effet engagés sur le chemin de la vaccination obligatoire.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain avait raison bien avant tout le monde, en étant le seul – je ne l’oublie pas et cela a été rappelé – à défendre une mesure aussi responsable que nécessaire.
Monsieur le ministre, si le Président de la République n’avait pas fait preuve de toute la verticalité qui lui sied depuis le début de son mandat, il aurait pu constater que notre proposition n’avait pour but que de protéger nos concitoyens.
Nous voilà donc aujourd’hui réduits à débattre d’un texte qui semble n’être que l’antichambre d’une obligation vaccinale déguisée, destinée à apaiser le pays et à éviter des bavardages intempestifs.
Il est grand le temps de passer à l’obligation vaccinale.
Monsieur le ministre, vous avez raté le coche il y a trois mois ; par cet amendement, le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain vous donne l’occasion de corriger cette erreur.