Intervention de Guy Benarroche

Réunion du 11 janvier 2022 à 21h45
Gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo de Guy BenarrocheGuy Benarroche :

La discussion qui vient d’avoir lieu me semble un peu surréaliste. Beaucoup parmi nous, y compris notre rapporteur Philippe Bas et nombre de mes collègues sénateurs, constatent la limite, pour ne pas dire plus, du vote d’un nouveau passe, cette fois-ci vaccinal.

Chacun d’entre nous se demande comment faire en sorte que le Gouvernement ne puisse pas décider lui-même de supprimer ce dispositif ou de repasser devant le Sénat ou l’Assemblée nationale pour cela. Personne, en outre, n’est persuadé que cette mesure emportera un effet sur la propagation du virus ou sur la situation sanitaire de la France.

Chacun propose donc des critères pour assurer une automaticité de l’arrêt du passe vaccinal. Je comprends bien la démarche et je l’approuve, mais les critères choisis sont disparates, certains d’entre eux s’appuient sur des informations qui ne sont pas partagées, d’autres établissent une territorialisation alors même que cela est compliqué à appliquer d’un département ou d’une ville à l’autre avec des critères qui ne sont pas fixes.

Nous venons, en réalité, de prouver par l’absurde, monsieur le secrétaire d’État, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, que le passe vaccinal n’est réellement pas approprié à notre situation, qu’il ne répond à aucun caractère d’urgence ni même d’utilité dans la lutte de nos concitoyens contre la propagation du virus.

Je n’étais pas d’accord avec la rédaction de la commission et je ne voterai aucun de ces trois amendements. Je forme le vœu que ces débats nous persuadent de ne finalement pas voter ce texte.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion