Monsieur le sénateur Sueur, si le Gouvernement se fixe également un objectif de réduction des inégalités territoriales et sociales dans l’accès à la vaccination, le passe vaccinal ne lui semble pas l’outil pertinent pour y parvenir.
Je rappelle toutefois que le Gouvernement a mis en place depuis plusieurs mois différentes actions d’« aller vers » afin de favoriser, comme vous l’appelez de vos vœux, la vaccination des personnes les plus isolées, les plus précaires et les plus éloignées du système de santé.
Permettez-moi de citer quelques-unes de ces actions : envoi de courriers et de SMS, numéros coupe-file pour prendre rendez-vous, mobilisation d’unités mobiles de vaccination, sensibilisation des médecins traitants pour les inciter à proposer la vaccination à domicile, mise en œuvre d’opérations de vaccination dans les centres d’hébergement d’urgence, dans les hôtels sociaux et dans certaines universités, organisation de permanences dans des relais alimentaires associatifs pour aider à la prise de rendez-vous, prise en charge par l’assurance maladie des frais de transport vers un cabinet médical ou un centre de vaccination pour les personnes qui rencontrent des difficultés à se déplacer.
Au total, monsieur le sénateur, lors du bilan qui a été réalisé le 7 octobre dernier, il y a donc plus de trois mois, on dénombrait déjà plus de 4 000 opérations de ce type ciblées sur les personnes précaires et sur les personnes éloignées de notre système de soins et de vaccination. Ces dispositifs d’« aller vers » ont permis la vaccination de 1, 2 million de patients.
Le Gouvernement est pleinement mobilisé pour atteindre ces personnes, monsieur le sénateur. Les personnes non vaccinées ne sont pas toutes antivax : certaines sont isolées et, depuis le début de la crise, nous mobilisons des moyens pour aller à leur rencontre et leur permettre d’accéder aux soins et à la vaccination.
L’avis est défavorable.