Un mot sur ces histoires d’anticorps, dont nous parlons depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes. La réalisation d’un dosage des anticorps anti-covid au moment d’une prise de sang générale, que le patient soit ou non sénateur, induit une confusion certaine.
Comme médecins, nous utilisons les taux d’anticorps pour savoir si un malade a été infecté ou non, tout simplement. Mais il s’agit d’une notion plus qualitative que quantitative : la quantité d’anticorps n’a en réalité aucune importance dans la défense immunitaire ; ce qui importe, c’est de savoir s’il y a ou non des anticorps.
Ce qui compte, comme l’a expliqué M. Véran, c’est l’immunité cellulaire : c’est cette immunité qui nous protège de nombreuses formes du SARS-CoV-2 et notamment, pour l’instant en tout cas, du variant Omicron. Le plus sûr, du point de vue de la protection, c’est bien cette immunité cellulaire. L’immunité par anticorps est beaucoup plus contestable ; la tester n’a en vérité aucun intérêt.