Aussi, il me semble que les exploitants de bonne foi et tenant compte de ce que souhaitent leurs clients, leur public, seront attentifs à ces cas de passes vaccinaux visiblement frauduleux et qu’ils appliqueront, même si c’est de façon volontaire et facultative, cette possibilité.
Les conditions d’un texte équilibré me paraissaient donc atteintes et le fait de mener une espèce de bataille afin de retarder notre débat cet après-midi, en persistant à vouloir supprimer un contrôle, après avoir tenté de le rendre inefficace, et à écarter coûte que coûte des sanctions pourtant tout à fait habituelles et raisonnablement utilisées par l’inspection du travail, ne me paraît destiné qu’à rattraper un loupé politique…
À ce propos, j’ai beaucoup apprécié l’expression, employée de façon réitérée par notre ami Philippe Bas, d’« intervention extérieure » pour qualifier un commentaire public du président du principal groupe politique de la Haute Assemblée. Que je sache, depuis un peu plus de soixante ans, on compose les commissions mixtes paritaires sur le fondement de l’appartenance politique des uns et des autres et en vue d’obtenir un accord adopté par une majorité dans les deux assemblées. Il me semble donc pour le moins bienveillant de qualifier d’« intervention extérieure » ce qui était en réalité un commentaire public du président Retailleau, selon lequel la commission mixte paritaire avait entièrement donné raison au Sénat, alors que cette dernière avait en réalité effacé les quatre obstacles principaux posés par le Sénat à l’accord. Cette phase de commedia dell ’ arte va enfin pouvoir se conclure dans quelques minutes.
En tout état de cause, les obstacles dont nous parlons ne justifient pas que la grande majorité d’entre nous modifie son vote favorable au texte et à son efficacité.