Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, en complément de ce que vient de dire Jean-Pierre Sueur, permettez-moi de rappeler en quels termes le Premier ministre a annoncé le dépôt de ce texte. Le message, alors, était simple : il faut accélérer la vaccination et pour cela transformer le passe sanitaire en passe vaccinal.
Sur ce premier objectif, nous étions d’accord. C’est pour cela que, ayant constaté que le passe vaccinal, même s’il ne nous satisfait pas véritablement, était encadré au mieux par un ensemble de dispositifs et même si l’obligation vaccinale universelle ne figurait pas dans le texte, nous avons voté pour en première lecture, car nous sommes soucieux de l’intérêt général.
Aujourd’hui, la trajectoire de ce texte me fait penser à celle de ces volatiles qui n’ont plus de tête : ils partent droit, puis ils zigzaguent avant de s’affaisser. Au bout du compte, le texte a perdu sa cohérence.