Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi.
Madame la ministre, depuis plusieurs mois, malgré les dénégations du Gouvernement, notre pays est confronté à une grave crise économique.
Aujourd’hui, nous assistons à l’accélération des plans sociaux et des annonces de licenciements qui détruisent des milliers d’emplois, ce qui entraîne une forte hausse du chômage.
De nombreux territoires sont concernés ; aucun secteur d’activité n’est épargné ; des milliers d’emplois sont menacés, comme l’ont rappelé tant Martial Bourquin, hier, que Jean-Pierre Chevènement, tout à l’heure.
Ainsi, dans l’industrie automobile, 3 500 emplois en moins chez Peugeot PSA, dont 1 750 à Rennes, 4 900 chez Renault ; l’emploi de 1 600 salariés est menacé chez Ford à Blanquefort. Je pourrais continuer tant la liste est longue.
Dans l’industrie agroalimentaire, 296 suppressions d’emplois sont annoncées dans le groupe Amora-Maille à Dijon. On imagine le cortège de traumatismes pour les salariés concernés !
Dans le secteur de l’électronique, certaines unités entières ferment ou délocalisent.
Dans l’industrie textile, des emplois sont menacés, notamment en Ariège. N’oublions pas la distribution, avec La Redoute et la Camif.
Madame la ministre, plusieurs mesures auraient rapidement pu et dû être mises en œuvre pour soutenir la croissance économique, comme vient de l’annoncer le gouvernement de Gordon Brown.
Nous, parlementaires socialistes, avons fait un certain nombre de propositions et rappelé notre souhait de voir mettre en place un plan européen massif de soutien aux investissements par le biais des grands travaux, dans le domaine des transports, par exemple.
Nous plaidons aussi en faveur de baisses de TVA ciblées pour soutenir des secteurs économiques en difficulté et de baisses de l’impôt des entreprises qui investissent et créent des emplois. Nous plaidons également bien sûr en faveur de l’abrogation du paquet fiscal…