Intervention de Jean-Claude Requier

Réunion du 25 janvier 2022 à 14h30
Harkis et autres personnes rapatriées d'algérie — Après l'article 1er bis

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

Je ne m’attendais pas à ce que soit évoquée ce soir la date du 19 mars. Certes, on peut en débattre, mais, comme l’a dit tout à l’heure l’un de nos collègues, elle a un caractère officiel et marque le cessez-le-feu en Algérie, et non pas, malheureusement, la fin des morts et des exactions, nombreuses tant du côté algérien que du côté français. Ainsi va l’histoire, on ne peut pas l’oublier. Mais, je le répète, cette date marque officiellement la fin de la guerre.

En 1962, j’avais 15 ans. Quand les accords d’Évian ont été signés, un dimanche, les bals et les orchestres se sont arrêtés et l’on a annoncé partout que c’était la fin de la guerre d’Algérie.

Souvenez-vous, mes chers collègues : on a envoyé là-bas non seulement l’armée d’active, mais aussi, sans leur demander leur avis, les appelés du contingent, qui ont compté dans leurs rangs de nombreux morts. Le soulagement fut grand dans les familles, parmi les parents, parmi les conjoints. Même si, et l’on ne peut que le regretter, des morts ont été comptés par la suite, on ne peut effacer cette date.

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