Intervention de Laurent Duplomb

Réunion du 8 février 2022 à 14h30
Outils de gestion des risques climatiques en agriculture — Article 2

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Au contraire des auteurs de l’amendement, j’estime qu’introduire une différenciation pour les cultures autoconsommées présente un intérêt.

Tout d’abord, cette disposition concerne essentiellement les exploitants non assurés : pour les prairies, le taux d’exploitants assurés ne dépasse pas 1 %.

Ensuite, le texte prévoit que 80 % de la surface cultivée doivent être assurés. Si l’on n’accorde pas une certaine souplesse, cela peut causer des difficultés importantes. Par exemple, si une exploitation de 100 hectares est répartie entre 40 hectares de céréales, 20 hectares de lentilles et 40 hectares de maïs, les céréales et les lentilles ne représentant pas 80 % du total, on est obligé d’assurer le maïs, alors que ce n’est pas nécessaire, puisqu’on peut l’irriguer.

Il suffirait, à vrai dire, d’en assurer 20 hectares sur 40 pour atteindre 80 % du total. Mais le système est ainsi fait que, si l’on y inscrit 20 hectares d’une culture, on est contraint de l’assurer en totalité. Résultat, on est obligé d’assurer la totalité des 100 hectares. Il faut modifier cette règle.

Or l’adoption de cet amendement nous en empêcherait, car elle contribuerait à dissuader les agriculteurs d’assurer les exploitations de polyculture et d’élevage.

J’émets donc un avis défavorable sur cet amendement.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion