Je remercie tout d’abord notre rapporteur du travail réalisé. Il a su donner au texte transmis par l’Assemblée nationale la colonne vertébrale qui lui manquait.
Pour autant, tout n’est pas gagné. Comme vous le savez, monsieur le ministre, la confiance ne se décrète pas. Nous nous souvenons tous de l’échec de l’assurance récolte : il faut amener un maximum d’agriculteurs, sans contrainte, à s’engager et à souscrire cette assurance. C’est à ce prix que nous pourrons apporter plus de sécurité à la fois à notre agriculture et à nos concitoyens, notamment en termes de souveraineté alimentaire.
Monsieur le ministre, vous avez un devoir. L’enjeu n’est pas 2023, 2024 ou 2025. Nous sommes en train de faire disparaître le fonds des calamités agricoles, qui existe depuis 1964 et qui a prouvé sa capacité à résister à des tas de catastrophes. Jamais nous n’avons abandonné l’agriculture. Si, de son côté, l’agriculture a toujours su apporter une réponse à la société en termes de sécurité alimentaire, c’est aussi parce que l’État a été au rendez-vous.
Je parle de confiance, monsieur le ministre, parce qu’il serait dangereux, comme l’a souligné notre rapporteur, de voir les curseurs bouger au détriment de l’agriculture peu de temps après l’adoption de ce texte. Si les concours publics au secteur agricole disparaissaient, la confiance serait détériorée.
Notre groupe votera bien évidemment ce texte.