Intervention de Nora Berra

Réunion du 18 janvier 2011 à 9h30
Questions orales suite — Désertification médicale dans les zones rurales

Nora Berra, secrétaire d'État :

La durée de leur engagement est égale à celle qui correspond au versement de l’allocation et ne peut être inférieure à deux ans. À ce jour, 200 étudiants et internes ont été sélectionnés.

En outre, des efforts ont déjà été entrepris pour rendre la médecine générale de premier recours plus attractive et pour sensibiliser les étudiants en médecine à cet exercice, notamment en zone rurale. La loi HPST a défini en son article 36 les missions du médecin généraliste de premier recours.

Par ailleurs, depuis 2008, le Gouvernement encourage la structuration de la filière universitaire de médecine générale et la généralisation du stage de médecine générale chez le praticien libéral en deuxième cycle et au cours de l’internat de médecine générale.

Les actions directes sur le numerus clausus, qui a été doublé au cours des dix dernières années, sur les épreuves classantes nationales, qui permettent de répartir au mieux les postes d’interne selon les régions et les spécialités, sur le post-internat, ainsi que la montée en charge du CESP devraient permettre un rééquilibrage des médecins entre les régions tout en veillant à garantir une offre de soins adaptée aux besoins de soins des territoires.

À ce titre, deux réflexions sont actuellement menées. La première porte sur l’opportunité de modifier le numerus clausus, sachant que toute modification, quel qu’en soit le sens, n’a d’effets sur la densité médicale qu’à un horizon de dix à quinze ans, eu égard à la durée des études de médecine.

La seconde réflexion porte sur l’opportunité de réformer le dispositif actuel du post-internat, afin qu’il puisse mieux répondre aux besoins de formation et de soins présents et à venir.

La promotion de l’exercice regroupé des professionnels de santé, notamment en maisons de santé pluridisciplinaires, répond au souhait des professionnels d’un cadre d’exercice rénové, qui optimise le temps médical et évite l’isolement. Il s’agit d’un cadre d’exercice plus attractif pour les jeunes professionnels et qui contribue ainsi à pérenniser l’offre de santé sur le territoire.

Le regroupement des professionnels participe à la réponse aux besoins de santé de la population et à l’amélioration de la qualité des soins – parcours des patients, continuité des soins et qualité des prises en charge. Un statut juridique spécifique de société interprofessionnelle ambulatoire sera rapidement mis en place pour faciliter le déploiement des maisons de santé pluridisciplinaires.

L’amélioration des conditions d’exercice des professionnels passe aussi par la simplification administrative, pour optimiser le temps médical.

J’attache la plus grande importance à ce que les problèmes que vous évoquez soient pris en compte dans la définition des priorités régionales.

Dans les territoires, les agences régionales de santé ont pour mission de construire, en concertation avec les représentants des collectivités territoriales, les professionnels de santé concernés, y compris les étudiants et les internes, ainsi que les usagers, la stratégie d’organisation des soins ambulatoires, de dégager des axes d’amélioration et d’apporter un soutien aux professionnels de santé porteurs de projets en ce sens.

Vous l’aurez compris, monsieur le sénateur, le Gouvernement partage pleinement les préoccupations qui sont les vôtres et entend faire le nécessaire pour garantir l’accès aux soins de tous, sur l’ensemble des territoires.

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