Voilà cinq ans, le candidat Emmanuel Macron promettait un choc de l’offre afin de faire baisser les prix de l’immobilier. Il promettait la construction de 60 000 logements étudiants et de répondre aux besoins des ménages aux revenus les plus modestes.
Force est de constater, cinq ans après, que le nombre de permis de construire et de mises en chantier est passé sous la barre symbolique des 400 000.
Cette crise du logement, peut-être l’une des plus graves pour notre pays depuis celle de l’hiver 1954 qui avait conduit l’abbé Pierre à lancer son appel, est le fruit de décisions ayant pénalisé l’ensemble du secteur : baisse de cinq euros des aides personnalisées au logement (APL), réduction du loyer de solidarité supportée par les bailleurs sociaux, augmentation du taux de TVA à 10 % pour le logement social, fin de l’aide aux maires bâtisseurs, zigzags sur le prêt à taux zéro (PTZ), fin de l’APL accession, attaque contre la maison individuelle…
La politique du logement d’Emmanuel Macron n’aura été que coups de rabot successifs, louvoiements et dérobades qui auront fait payer aux Français le prix fort de cet immobilisme.