Hier, l’Académie nationale de médecine a donné son avis sur la réintégration des soignants non vaccinés, avançant un risque de perte de cohésion et de confiance entre malades et soignants.
Il me semble inapproprié de parler de « confiance ». Alors que des feux font rage dans plusieurs régions de France, que des femmes et des hommes sont poignardés en pleine rue, nous continuons d’exclure des professionnels pourtant investis au service de la sécurité de leurs concitoyens.
Alors que l’hôpital est à l’agonie, nous continuons d’exclure des soignants tout en autorisant des personnels malades, mais vaccinés, à exercer auprès des patients.
Il est reconnu que le vaccin n’empêche pas la contamination. La vague que nous avons affrontée après la mise en place du passe vaccinal le démontre.
Ce projet de loi vise à lever l’obligation du passe vaccinal sur le territoire hexagonal. C’est enfin, monsieur le rapporteur, un souffle de liberté, mais c’est surtout la fin d’un dispositif injuste, inéquitable et parfaitement contre-productif.
Cet article 2 bis vise à rétablir un peu de cohérence en permettant aux agents publics non vaccinés de réintégrer leur emploi selon des modalités qui ne constituent pas une charge supplémentaire pour l’État. Il y va de la santé et de la sécurité des Français ; il y va aussi de la cohérence scientifique.
Mes chers collègues, pour protéger l’hôpital, nous avons enfermé les Français. Aujourd’hui, pour les protéger encore, nous vous demandons de libérer nos soignants, nos forces de l’ordre, nos pompiers – 140 professionnels et 5 000 volontaires. Nous en avons besoin.