Intervention de Fabien Gay

Réunion du 28 juillet 2022 à 21h30
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Article 15, amendements 192 193

Photo de Fabien GayFabien Gay :

Ce n’est pas votre dossier, je le comprends, monsieur le ministre, et il est vrai que nous n’étions pas dans les mêmes conditions voilà trois ans. Mais reprenez tous les débats que nous avons ouverts dans cet hémicycle et vous verrez que nous posions déjà ces questions, et pour la centrale de Cordemais, et pour celle de Saint-Avold. Nous vous alertions sur de probables difficultés.

La guerre en Ukraine ne peut pas être la justification de tous les maux que nous subissons ! Il y a de sérieux problèmes d’approvisionnement et de sécurité du réseau électrique. Potentiellement, un blackout pourrait survenir cet hiver en France ou dans un autre pays européen – mais avec des conséquences sur le nôtre, puisque le marché électrique européen est désormais interconnecté.

C’est pourquoi, je le redis, nous devons avoir un débat ici, au Parlement, sur l’avenir de l’opérateur EDF et sur la politique énergétique. M. Patrick Pouyanné, dont ne peut pas dire qu’il soit communiste ou écologiste, appelle lui-même à une planification énergétique.

Enfin, monsieur le ministre, je réitère la question précise que je vous ai posée : combien faudra-t-il de salariés pour réarmer la centrale de Saint-Avold ?

J’ai à ma disposition des chiffres, je voudrais vous les donner… Avant la fermeture, le site comptait 87 salariés au statut du personnel des industries électriques et gazières (IEG) et 200 intérimaires. La moitié des 87 salariés sont partis à la retraite ; les autres sont en congé de reclassement. Pensons-nous véritablement qu’ils vont tous revenir ? Quelle sera la formation des intérimaires qui participeront à la relance de la centrale ?

Ces questions justifient nos deux amendements n° 192 et 193, que je vais présenter brièvement.

À nos yeux, il n’est pas possible de déroger au droit du travail avec un CDD de trente-six mois. La moindre des choses que nous devons aux salariés volontaires, c’est de leur garantir le statut du personnel des IEG et de faire en sorte qu’à l’issue des trente-six mois, ils retrouvent leur projet de reclassement tel qu’ils vont l’abandonner pour venir réarmer la centrale. C’est un minimum !

Je pense donc, mes chers collègues, que nous devrions au moins voter le premier de ces deux amendements, l’amendement n° 193, qui garantit à ces salariés le statut du personnel des IEG.

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