Madame la ministre, notre groupe souhaite vous interpeller sur deux sujets qui ne peuvent se réduire au dépôt d’un amendement, dans la mesure où ils exigent la réalisation d’un travail en commun, auquel nous sommes prêts.
Il s’agit de la protection des jeunes consommateurs et consommatrices.
Tout d’abord, à l’approche de la Coupe du monde qui se déroulera au Qatar, on voit fleurir des sites de paris en ligne, dont un tiers des utilisateurs sont âgés de 18 à 24 ans. L’encadrement de la publicité pour ces sites de paris sportifs en ligne devient nécessaire, dans la mesure où elle utilise des codes appartenant aux jeunes des quartiers populaires, en les incitant à dépenser des sommes astronomiques.
Bien évidemment, les dépenses en ligne sont moins visibles qu’au casino, avec de l’argent réel. Ainsi, un tiers des 18-24 ans se retrouvent très rapidement dans des situations extrêmement complexes. J’y insiste, à l’approche de la Coupe du monde, qui sera un grand moment pour les sites de paris en ligne, il est donc nécessaire d’en encadrer plus fortement la publicité.
Ensuite, nous estimons qu’il convient de légiférer sur l’activité des jeunes influenceurs, qui sont suivis par des centaines de milliers de jeunes, et dont les pratiques commerciales sont illicites lorsque, rémunérés par les marques, ils proposent des produits susceptibles de mettre à mal notre jeunesse.
Nous ne réglerons pas ce problème par le biais d’un amendement ! Nous devons avoir un débat. Nous sommes prêts à travailler avec le Gouvernement, de façon transpartisane, sur ces deux questions pour lesquelles il y a urgence à légiférer.