Intervention de Mikaele Kulimoetoke

Réunion du 29 juillet 2022 à 9h00
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Article 9

Photo de Mikaele KulimoetokeMikaele Kulimoetoke :

Je salue l’action du Gouvernement et sa détermination à répondre en urgence à l’inquiétude des Français face à la baisse de leur pouvoir d’achat ; à cet égard, l’ensemble des dispositions de l’article 9 me satisfont.

À Wallis et à Futuna, nous subissons de plein fouet, et ce depuis des années, la hausse des prix enregistrée chez les principaux fournisseurs de marchandises, installés en Europe ou en Asie.

Plus de 99 % de nos importations sont réalisées par voie maritime, et nous sommes également tributaires de la situation oligopolistique qui voit trois compagnies se partager le transport de fret vers Wallis-et-Futuna.

Le fret maritime a été multiplié par deux et le dispositif d’aide au fret institué par le décret n° 2017-1476 du 16 octobre 2017 est pour ainsi dire inopérant, car les activités bénéficiaires visées par l’arrêté préfectoral n° 2022-159 sont, sur place, quasi inexistantes. Cette aide, qui peut aller jusqu’à 55 % des dépenses éligibles, ne s’applique pas non plus au transport de marchandises entre nos deux îles, Wallis et Futuna, à peine distantes de 200 kilomètres.

Les fluctuations des cours mondiaux du pétrole affectent également l’évolution des prix ; ainsi nous retrouvons-nous aujourd’hui à subir une hausse du coût de l’énergie de plus de 7 %. En 2020, selon l’Observatoire des prix, des marges et des revenus outre-mer (OPMR), le panier alimentaire a été plafonné à 415, 13 euros à Wallis-et-Futuna, contre 140 euros en métropole selon l’Insee.

Nos îles ont besoin de mesures d’accompagnement sérieuses pour lutter contre la hausse des prix. À cet égard, deux mesures importantes me semblent indispensables et urgentes.

D’une part, il faut élargir le champ d’application du décret n° 2017-1476 relatif à l’aide au fret pour y inclure les commerçants et les prestataires de services, ainsi que le transport interinsulaire.

D’autre part, je demande au Gouvernement la mise en place, dans les délais les plus brefs, d’un véritable service de contrôle des prix à la consommation à Wallis-et-Futuna. Un tel service constituerait une avancée considérable dans la lutte contre la vie chère sur notre territoire.

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