Allons au bout de ce débat. Notre objectif n’est pas de rendre les malfrats intouchables, non plus, ainsi que l’évoquait le ministre, que de laisser des gendarmes ou des policiers à deux heures du matin, sous la pluie, sans possibilité de réagir face à un véhicule qui leur fonce dessus.
En revanche, nous cherchons à éviter des événements qui donnent lieu à de nombreux commentaires, comme récemment à Saint-Ouen, quand des coups de feu de la police ont atteint les vitres d’un bus de la RATP où se trouvaient des familles et des enfants.
Les drames, selon le terme utilisé par notre collègue Guy Benarroche, liés à ces situations extrêmement complexes, sont nombreux et font du mal au lien entre police et population. Or il nous semble que les policiers sont des citoyens parmi les citoyens.
Dans les débats qui se déroulent sur les réseaux ou dans les commentaires d’articles, un clivage très profond, presque un match, se fait jour entre les défenseurs de la police et ceux qui l’accablent. Il importe donc, à notre sens, de rapprocher policiers et population. Tel est le sens de cet amendement.
Notre groupe prend acte, toutefois, de l’avis qui nous est opposé ; nous reviendrons sur ce sujet dès après ce vote, puisqu’un autre amendement tendra à demander un rapport au ministre.