Ma question s’adresse à Mme la Première ministre.
Un brin de cohérence et de bon sens n’a jamais nui, encore moins à un gouvernement.
Alors que la défiance populaire envers la parole publique atteint des sommets, mieux vaut une République exemplaire. Permettez-moi donc de m’interroger sur une contradiction de votre gouvernance : une règle, certes informelle, mais inlassablement répétée depuis vingt-cinq ans, veut qu’un ministre abandonne ses mandats exécutifs locaux pour se consacrer entièrement à sa mission gouvernementale.
L’immense majorité des membres de votre gouvernement s’est pliée à cette règle, rejoignant ainsi les parlementaires, dont le non-cumul ne fait pas l’objet d’une règle informelle, mais d’une loi que le précédent gouvernement, auquel vous apparteniez, a refusé d’assouplir.
Toutefois, il reste quelques récalcitrants : maires, présidents d’assemblées ultramarines, présidents d’agglomération et même, dans le cas du ministre des armées, président d’un département.
Y aurait-il donc des ministres privilégiés, de fortes têtes capricieuses, un problème d’autorité de votre part ? Madame la Première ministre, comptez-vous enfin faire appliquer la règle que le chef de l’État lui-même avait rappelée en 2017 ? Allez-vous demander aux ministres concernés de démissionner de leurs mandats locaux ?