Je me fais le relais de notre collègue Mickaël Vallet, qui avait déposé un amendement.
On comprend bien le propos du ministre. On décèle également le tiraillement qui existe entre les positions de l’Anssi et de Bercy. D’un côté, le directeur de l’Anssi estime que : « Dès lors que l’on s’interroge sur le paiement d’une rançon, il est déjà trop tard. Il n’y a plus alors de bonne solution. Il ne faut pas se tromper de message et dissuader fortement le paiement des rançons, qui va alimenter le crime organisé. Cet argent sera utilisé pour attaquer encore plus de victimes. Toute disposition, quand bien même elle semblerait de bon sens, qui pourrait laisser croire que le paiement d’une rançon est quelque chose d’anodin, enverrait un terrible message. »
En face, Bercy nous dit que, en tout état de cause, les assurances existent et que si elles ne sont pas en France elles iront ailleurs, alors autant qu’elles soient chez nous !
Je ne sais pas quelle est la meilleure solution, mais il nous semble tout de même que le fait d’accroître la visibilité de l’assurance par le dépôt de plainte envoie un message d’encouragement aux attaques. C’est, d’une certaine manière, sinon un blanc-seing, du moins le signe qu’on « solvabilise » les cybercriminels.