Cette discussion fort intéressante a permis d’aborder des sujets touchant au cœur même du travail. Nos débats ont été l’occasion d’exprimer des points de vue souvent bien différents.
Le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain n’était déjà pas d’accord avec l’évolution des droits des demandeurs d’emploi résultant de la réforme de 2018. Nous n’approuverons pas davantage le texte d’aujourd’hui, qui ne permet pas le retour du paritarisme plein et entier que nous appelons de nos vœux. Par ailleurs, ce texte a été considérablement durci par la majorité de la commission des affaires sociales.
Ce soir, comme à d’autres occasions dans cet hémicycle, nous avons entendu des propos qui nous ont fait frémir. Nous avons notamment eu l’impression que les demandeurs d’emploi étaient ramenés à une seule et même entité, à savoir des personnes qui ne sont pas pressées de retrouver un travail, qu’il faut forcer à revenir vers l’emploi et qui seraient l’unique cause des maux des entreprises ne trouvant pas de salariés.
Nous prenons le problème à l’envers. Il faut se demander pourquoi un grand nombre de postes restent à pourvoir. Cette question porte sur la formation, sur son adéquation avec les postes offerts, sur l’attractivité et la rémunération des métiers.
Je veux bien que l’on réfléchisse à une réforme de l’assurance chômage, je veux bien que l’on évoque le rôle des demandeurs d’emploi et que l’on étudie la façon dont ils doivent revenir vers l’emploi, mais il faut aussi réfléchir à tous les éléments que je viens de citer. Nous voterons donc contre ce projet de loi.