Intervention de Gabriel Attal

Réunion du 2 novembre 2022 à 21h30
Programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 — Article 9

Gabriel Attal :

Je remercie la sénatrice Paoli-Gagin et le sénateur Capus de nous permettre de débattre de la maîtrise de nos dépenses publiques.

En l’espèce, ils proposent d’accélérer encore le rythme de maîtrise de la dépense ; objectivement, cet objectif ne nous semble pas atteignable.

Je rappelle les chiffres que j’ai déjà donnés avant la suspension de séance : la dépense publique, toutes administrations confondues, a augmenté en volume de 1, 4 % sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy ; de 1 % sous celui de François Hollande ; de 0, 9 % pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

Le projet de loi de programmation des finances publiques, dans sa version initiale, prévoyait une augmentation de 0, 6 % au cours des cinq prochaines années, soit l’effort de maîtrise de la dépense publique le plus important depuis au moins quinze ans ! Dans la version adoptée par le Sénat, ce taux a été réduit à 0, 1 %.

Certes, il faut toujours viser la lune, en tout cas le plus haut possible, pour atteindre l’objectif le plus ambitieux, mais l’objectif ici fixé, M. le rapporteur l’a dit, ne nous semble pas atteignable, sauf à couper massivement et de façon draconienne dans nos services publics, ce qui n’est pas souhaitable.

Ce débat est néanmoins important ; merci de l’avoir proposé.

Avis défavorable.

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