Il est vrai que le candidat Macron avait pris, en 2017, un engagement de réduction du nombre de postes de fonctionnaires, assorti d’un objectif chiffré. Ce n’est pas qu’il n’a pas tenu son engagement ; c’est qu’il a assumé de revenir sur son engagement, comme il l’a dit après la crise des « gilets jaunes », marquée par la question de la présence des services publics dans les territoires – là n’était pas le seul mot d’ordre, la rémunération du travail étant également un enjeu très fort.
Or la présence des services publics dans les territoires passe aussi par des fonctionnaires présents au contact de nos concitoyens, les accompagnant dans leurs démarches. Nous avons donc assumé de sortir de cet objectif chiffré. Néanmoins, quand les réformes de structure nous en donnent la possibilité, nous redéployons un certain nombre de postes.
Je l’ai dit, nous prévoyons de créer 8 500 postes dans la justice, 8 500 postes dans la police et la gendarmerie ainsi que 3 000 postes dans nos armées, en attendant la future loi de programmation militaire, qui prévoira probablement des créations de postes pour les dernières années du quinquennat.
Ces 20 000 créations de postes seront gagées sur des suppressions de postes dans d’autres ministères : nous faisons donc déjà un effort. J’imagine qu’au travers de l’amendement que vous proposez, monsieur le sénateur Capus, vous souhaitez mettre en débat, ce qui est sain, la question de l’emploi public ; mais j’imagine aussi que vous ne visez pas une baisse de 5 % des postes dans la justice, la police ou la gendarmerie, ni, d’ailleurs, dans les armées.