Intervention de Daniel Breuiller

Réunion du 2 novembre 2022 à 21h30
Programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027 — Article 12

Photo de Daniel BreuillerDaniel Breuiller :

Je m’inscris dans le droit fil de ce que vient de dire ma collègue Céline Brulin.

Les projections d’évolution des dépenses pour l’écologie qui figurent dans ce projet de loi de programmation manquent cruellement d’ambition et sont en complet décalage avec les discours de Mme la Première ministre.

Si, facialement, ces dépenses augmentent en 2023, c’est en trompe-l’œil : elles baissent en réalité, si l’on additionne projet de loi de finances et projet de loi de finances rectificative.

Par ailleurs, la trajectoire prévue est descendante, ce qui est en contradiction absolue avec la nécessité de se donner les moyens de la transition vers une société plus résiliente et moins polluante.

D’après les estimations de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), il faudrait entre 13 milliards et 30 milliards d’euros supplémentaires en faveur du climat. Si nous ne faisons pas ces investissements, nous ne serons pas capables de faire face à l’augmentation prochaine de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles, à la perturbation croissante des écosystèmes et du climat, à la raréfaction des ressources naturelles.

Il s’agit donc là d’une dépense responsable et d’un investissement d’avenir. Investir dès aujourd’hui dans la rénovation thermique – ce point a été évoqué –, dans la construction de digues, dans le développement de procédés indépendants du pétrole, dans la protection contre les inondations, dans la gestion des forêts, c’est, demain, ne pas avoir à payer pour réparer nos dégâts.

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