J’ajoute quelques mots à ce que viennent de dire mes collègues Daniel Breuiller et Christine Lavarde.
Christine Lavarde a parfaitement raison. La présentation d’un rapport sur le développement durable est obligatoire pour les collectivités depuis à peu près une décennie. En l’absence de méthodologie, il a fallu un certain temps pour que les choses se mettent en place.
Monsieur le ministre, le Gouvernement s’est enorgueilli de nous présenter, depuis deux ans déjà, un budget vert. J’ai toujours émis un certain scepticisme à cet égard. Le Gouvernement semble m’avoir donné raison : à peine le premier gouvernement de la nouvelle Première ministre installé, cette dernière a fait appel à la Nancéienne Valérie Masson-Delmotte, l’invitant elle et ses équipes à venir faire œuvre utile de pédagogie – et plus, je l’espère – concernant les enjeux et les préoccupations environnementaux et écologiques, en vue de changer de rythme et de logiciel.
C’était bien la peine d’en faire autant à propos du budget vert…
Je prendrai un deuxième exemple, tiré de la sphère privée : je constate que la BCE, la Banque centrale européenne, donne aux banques un carton jaune sur le sujet de la finance verte. Le secteur bancaire doit prendre à bras-le-corps ces préoccupations pour que notre logiciel de développement soit changé et pour que nos économies soient verdies.
Au-delà de l’affichage, il faut des actes ! Par ailleurs, afin de trouver les bonnes méthodes, il convient de mobiliser une diversité d’opérateurs. Si je respecte beaucoup l’Institut de l’économie pour le climat, j’estime qu’un peu de compétition interne sur des compétences avérées ne nuirait pas à la progression de la prise en compte de ces sujets.